Petit préambule pour les néophytes, Civilization 7 est ce que l’on appelle un 4X pour eXploration, eXpansion, eXploitation, eXtermination. Le titre permet aux joueurs de bâtir et diriger une civilisation à travers les âges. Le principe est simple, mais profond : vous commencez avec une petite tribu à l’aube de l’humanité et devez développer votre empire en explorant la carte, en établissant des villes, en recherchant de nouvelles technologies et en interagissant avec d’autres civilisations. L’objectif ultime ? Devenir la puissance dominante du monde, que ce soit par la force militaire, la culture, la science, la diplomatie ou d’autres moyens stratégiques.

Un jeu plus abordable et accessible à tous

Dès les premières minutes, Civilization 7 donne une sensation de contrôle et de clarté. Le jeu reste fidèle à ses bases mais, cette fois, tout paraît plus naturel. Chaque partie commence avec un fondateur libre de choisir l’emplacement de sa capitale. Une fois la ville posée, le jeu s’ouvre progressivement. Grâce aux tutoriels bien intégrés, les mécaniques sont expliquées sans submerger le joueur. Il y a quelques pop-ups à valider, mais rien d’excessif. Tout l’inverse de Civilization 6, qui pouvait parfois sembler intimidant. Ici, on découvre le jeu avec un rythme plus calme et une prise en main beaucoup plus accessible pour un néophyte.

Même un novice peut se lancer sans crainte. Avec des indications claires et des suggestions automatiques, il est difficile de se perdre. Le jeu pousse à avancer et garder une progression fluide. Les choix stratégiques sont plus lisibles, les mécaniques mieux intégrées et le jeu moins surchargé. L’interface est plus épurée et les décisions paraissent plus logiques. Les amateurs de la série retrouveront vite leurs marques, tandis que les nouveaux joueurs profiteront d’une expérience plus accessible. Un excellent point qui rend une première partie particulièrement agréable. 

Dès que la première ville est installée, les options stratégiques se multiplient. La carte, divisée en hexagones, permet d’étendre son empire, d’exploiter des ressources, de positionner ses troupes militaires, de découvrir des merveilles naturelles et de créer des routes commerciales. Grâce à un système au tour par tour, il est possible de prendre le temps de réfléchir avant chaque décision. Pour ceux qui découvrent la série, il est tout de même conseillé de commencer avec des adversaires IA plus faciles afin de se familiariser avec les bases. Mais aussi de réduire leur nombre.

Si le maximum est de huit IA, c’est beaucoup trop pour débuter. Pas besoin de tout maîtriser d’un coup.  Le jeu propose aussi des prompts automatiques pour choisir ses technologies, déplacer ses troupes et gérer ses productions. Un excellent choix de la part de Firaxis qui permet d’éviter le micromanagement à outrance. L’IA avec des niveaux de difficulté supérieurs, elle, risque de vous donner du fil à retordre si vous n’êtes pas encore familier avec la série. Et c’est tant mieux car c’est ce que l’on demande. 

Civilization 7

Toujours aussi profond malgré son accessibilité

Si Civilization 7 est plus accessible, il ne perd rien de sa complexité. Affronter des adversaires faibles permet d’expérimenter sans trop de pression, mais en augmentant la difficulté, chaque choix devient crucial. Parmi les nouvelles mécaniques, l’influence prend une place centrale dans la diplomatie. Ce nouveau type de ressource se gagne en fonction des actions et des bâtiments construits dans les villes. Elle permet d’influer sur les nations indépendantes et les leaders emblématiques du jeu.

Dans notre toute première partie avec le français Lafayette comme dirigeant, ses bonus en influence ont complètement changé l’approche diplomatique. Partageant un continent avec plusieurs autres civilisations, il a fallu s’allier, commercer et organiser des pactes de recherche pour faire face à des envahisseurs venus d’outre-mer. Et contrairement aux jeux précédents, il n’est plus possible d’enchaîner les alliances pour créer une coalition quasi indestructible. Une énorme évolution qui rend le tout beaucoup plus grisant en cas de victoire. 

Civilization 7

Une diplomatie qui prend de l’ampleur dans Civilization 7

La diplomatie a le droit à une renaissance puisque désormais, chaque choix d’alliance doit être méticuleusement réfléchi, ce qui rend la diplomatie beaucoup plus stratégique sur le long terme. Si les points d’influence ne sont pas particulièrement rares à gagner, leur gestion reste cruciale car toute votre diplomatie repose sur eux. En possédant une quantité limitée, chaque interaction avec une IA ou un joueur en multijoueur devient plus stratégique. Les alliances militaires prennent aussi une nouvelle dimension plus intéressante, avec des armées combattant côte à côte sur les mêmes hexagones.

En parallèle, l’espionnage permet de voler des technologies et des informations stratégiques aux alliés, tout en influençant leurs décisions internes. Un équilibre subtil entre confiance et trahison qui ajoute une profondeur tactique à chaque partie. Dans Civilization 7, la diplomatie prend un véritable tournant, rendant cette mécanique bien plus intéressante. Fini les alliances démesurées qui écrasent tous les ennemis sur leur passage. Désormais, chaque décision doit être prise avec parcimonie. Il n’est plus possible d’être allié avec tous ses voisins, ce qui oblige à faire des choix stratégiques. Qui sera le meilleur allié ? Pourquoi ? Quels sont vos objectifs ? Autant de questions qu’il faudra se poser avant de conclure une alliance. Ce nouvel équilibre rend les relations diplomatiques beaucoup plus stratégiques et engageantes.

L’ère du changement

L’un des plus grands changements de Civilization 7 concerne l’évolution des civilisations à travers le temps. Fini le déroulement continu des époques, où une armée médiévale pouvait se retrouver face à des tanks simplement parce qu’un joueur avait pris de l’avance technologique. Désormais, le jeu est structuré en trois grandes périodes. L’Âge Antique correspond à la formation des premières civilisations, lorsque les sociétés agricoles commencent à se regrouper en centres urbains.

L’Âge de l’Exploration est marqué par l’expansion des empires à travers les océans, motivée par la recherche de richesses lointaines. Enfin, l’Âge Moderne est une période d’innovations technologiques rapides et de conflits mondiaux, allant de la machine à vapeur à la fission nucléaire. Chaque âge suit un rythme précis, et une fois le compteur d’époque rempli, toutes les civilisations avancent simultanément. Si certains joueurs pourraient regretter cette nouvelle structure, elle ajoute en réalité un vrai défi à moyen et long terme. C’est vraiment salutaire pour apporter du challenge.

Ne plus pouvoir dominer une civilisation bloquée à l’Antiquité avec des fantassins à poudre noire change complètement la donne. Les écarts technologiques existent toujours, mais la progression est plus équilibrée, forçant les joueurs à repenser leur stratégie et à anticiper les évolutions des autres civilisations. Chaque partie n’en est que plus intense et compétitive, d’autant que chacun des âges dispose de son propre arbre technologique et même de conditions de victoire spécifiques. Cela rend les parties plus intelligentes et stratégiques, ce qui devrait ravir les fans.Un joueur vétéran aura toujours un avantage tactique sur un débutant grâce à son expérience, mais l’écart technologique sera beaucoup moins marqué.

En effet, la fin d’un âge s’applique à tous les joueurs en même temps, limitant ainsi les écarts trop importants. Les disparités sont donc moins nombreuses, ce qui rend Civilization 7 moins punitif pour les nouveaux venus. Et forcément, c'est moins frustrant. Malgré tout, cela ne nous a pas empêchés de prendre une énorme claque humiliante derrière la nuque lors de notre essai en multijoueur. Xerxès, à la tête des Mayas, nous a roulés dessus. Pour notre défense, nous étions encore en train de découvrir toutes les spécificités du gameplay…

Civilization 7

Un changement de paradigme dans les choix de dirigeants

Malgré cette accessibilité renforcée, maîtriser toutes les subtilités du jeu reste un véritable défi. D’autant que désormais, à chaque transition entre les Âges, les joueurs doivent choisir une nouvelle civilisation correspondant à l’époque en cours, tout en conservant certains éléments de leur héritage précédent. Contrairement aux anciens opus où l’on incarnait une seule civilisation du début à la fin, chaque ère offre désormais la possibilité d’en choisir une nouvelle tout en conservant certains éléments de l’héritage précédent.Cette approche apporte une flexibilité inédite. Un dirigeant n’est plus limité à sa civilisation d’origine. Par exemple, Auguste peut toujours être rattaché à Rome, mais il est aussi possible de l’affilier aux Égyptiens dès le départ. Ce système permet de mixer les atouts et les faiblesses des différentes civilisations, offrant des stratégies variées et des parties uniques.

Civilization 7, c’est la liberté totale. Cette mécanique rappelle celle de Humankind, un concurrent direct dans le genre 4X. Mais ici, l’intégration est encore plus fluide et naturelle. Un même dirigeant peut mener à des débuts de partie radicalement différents selon la civilisation choisie. Auguste chez les Romains, les Grecs ou les Égyptiens, c’est autant de façons de développer son empire. Mais ce n’est pas tout. Ce système d’évolution dynamique ne s’arrête pas à la première sélection. Lors des transitions d’Âge, de nouvelles opportunités s’ouvrent. Un joueur ayant commencé avec les Romains pourra évoluer vers les Normands ou l’Espagne. Un autre ayant choisi les Égyptiens pourra ensuite opter pour le califat abbasside ou la Chine. Un véritable effet domino à embranchement, qui enrichit encore plus la stratégie à long terme.

Libre à chacun de poursuivre avec sa civilisation d’origine ou d’en intégrer une nouvelle, créant ainsi des combinaisons inédites. Avec 21 dirigeants et jusqu’à 10 civilisations disponibles dès le départ, les possibilités sont immenses. Chaque partie devient un véritable voyage stratégique, rendant la rejouabilité exceptionnelle. Et quand on sait qu’une seule session peut durer plus de 10 heures, autant dire que Civilization 7 a de quoi tenir en haleine pendant longtemps.

Civilization 7

Une transition qui peut faire très mal dans Civilization 7

Mais tout ceci a un prix. Chaque passage d’Âge ne se fait pas sans conséquences et vient avec son lot de défis.. En effet, dans Civilization 7, chaque transition s’accompagne d’une crise. Un événement aléatoire, mais influencé par la manière dont l’empire a été géré. Ces crises exigent des décisions stratégiques qui peuvent apporter des bonus… ou plonger une civilisation dans le chaos. Dans notre première partie avec Lafayette, une épidémie a frappé les villes juste avant la fin du premier âge.

Le manque de bâtiments scientifiques a rendu la gestion du fléau particulièrement compliquée, mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Une mauvaise gestion de l’influence peut aussi se retourner contre un joueur. Les anciens alliés peuvent rapidement devenir des ennemis. Dans cette même partie, après être passés à l’ère de l’Exploration, les anciens partenaires commerciaux ont fini par se déclarer la guerre. Un changement de paradigme très appréciable à observer. Tout peut basculer à la fin d’une ère, ce qui rend le jeu encore plus excitant. La tension est palpable à la fin et c’est un vrai plaisir à vivre.

Civilization 7 ne se contente pas de proposer un système d’évolution plus naturel. Il reflète aussi la réalité historique : aucun empire n’est éternel. Les crises, la perte d’alliances et les guerres de territoire deviennent des éléments stratégiques incontournables. Une domination écrasante dans un âge (comme avec les romains par exemple) ne garantit pas une victoire facile dans le suivant. Il faut s’adapter, négocier et parfois survivre à des retournements de situation brutaux. Avec ces nouvelles mécaniques, Civilization 7 propose des parties plus dynamiques, plus stratégiques et surtout, beaucoup moins prévisibles. Un tournant majeur pour la franchise, qui redéfinit l’expérience du jeu de stratégie 4X. Firaxis ne fait pas semblant et va jusqu’à toucher aux fondements du gameplay

Des changements sur les villes et sur la carte

Dans Civilization 7, le passage d’une époque à l’autre ne se fait pas sans conséquences et c’est tant mieux. Chaque nouvelle ère entraîne un changement majeur sur la carte. Seule la capitale conserve son statut de grande ville, tandis que toutes les autres agglomérations sont rétrogradées au rang de villes. Les États indépendants, eux, sont réinitialisés, offrant de nouvelles opportunités d’alliance ou de conquête. Le fonctionnement des colonies est un peu différent.

Si elles sont toujours créées par les colons, elles ne fonctionnent pas sur la production comme les cités traditionnelles. Pour se développer, elles nécessitent de l’or, qui permet de construire des bâtiments et de recruter des unités. Avec un investissement conséquent, une colonie peut être transformée en grande ville, offrant plus de possibilités de gestion et de croissance. Ça parait tout bête mais ce simple changement rend la gestion des villes beaucoup plus dynamique car elle impose une attention constante pour la faire évoluer. Eh oui, dans Civilization 7 il faut avoir l'œil partout.  C’est aussi ça qui fait le bonheur des joueurs  de la franchise.

Le coeur de votre empire de Civilization 7

L’une des autres grandes évolutions de Civilization 7 concerne l’expansion et l’aménagement des villes. Firaxis a cherché à réduire la complexité inutile tout en rendant la gestion plus fluide et intuitive. Lorsqu’une ville grandit, l’extension des frontières se fait désormais en quelques clics. Plus besoin de déplacer des unités pour coloniser chaque tuile. Le joueur peut choisir d’ajouter de nouveaux terrains à sa ville ou d’optimiser ceux déjà existants en y affectant des Spécialistes. Ces derniers permettent d’augmenter la production de ressources d’un terrain, offrant plus de flexibilité dans le développement de l’empire. 

Cette approche permet d’éviter le micromanagement fastidieux et encourage une planification plus stratégique des expansions urbaines. Le grand point fort de cet épisode, c’est l’intégration dès le départ des nombreuses évolutions issues des extensions de Civilization 6, notamment la pollution et les catastrophes naturelles. Ces ajouts apportent une véritable complexité dans la gestion des villes. Si la pollution entraîne la montée des eaux, certaines villes côtières risquent d’être submergées en fin de partie. Il devient donc essentiel de bien choisir leur emplacement dès le début. C’est vraiment très appréciable de voir que Firaxis a pris en compte les améliorations des opus précédents, sans les écarter pour simplement vendre du contenu additionnel plus tard. 

Au niveau des grosses nouveautés des villes, on a aussi le droit à la surconstruction. Dans les précédents jeux, les villes avaient tendance à s’étendre sans réelle logique, avec des bâtiments devenus obsolètes qui encombraient le paysage. Civilization 7 corrige ce problème en offrant la possibilité de construire par-dessus des bâtiments existants. Comme tout au long de l’histoire humaine finalement. Lorsqu’une nouvelle ère commence, certaines infrastructures peuvent devenir moins utiles. Plutôt que de simplement ajouter de nouvelles structures, le joueur peut remplacer les anciens bâtiments pour maximiser l’efficacité de sa ville. Cette mécanique favorise une gestion plus intelligente et stratégique des espaces urbains, et un changement d’ère devient moins brouillon. Et puis on doit bien l'avouer, le résultat est aussi beaucoup plus joli à voir. 

L’héritage d’une civilisation

Outre l’impact sur les villes, à chaque changement d’ère, le joueur doit gérer des points d’héritage, une ressource accumulée grâce aux missions données par les conseillers au cours de l’âge précédent. Plus une civilisation accomplit d’objectifs, mieux elle est préparée pour la période suivante. Les choix de progression dépendent aussi des caractéristiques du leader. Tout au long de la partie, différents points sont gagnés en fonction des actions entreprises dans six domaines : culturel, diplomatique, économique, expansionniste, militaire et scientifique. Ils peuvent alors être utilisés immédiatement pour ajuster la stratégie de la civilisation à tout moment.

Là encore, ce système ouvre de nouvelles approches tactiques bienvenues. Si une civilisation a été malmenée militairement pendant un âge, elle peut profiter des faiblesses de ses adversaires en misant sur d’autres aspects au changement d’ère. Par exemple, un empire dominant sur le plan militaire, mais faible en commerce et en culture, pourrait être pénalisé par des choix stratégiques ciblés. En parallèle, les points de leader permettent d’accentuer une orientation spécifique, renforçant encore davantage les forces d’une civilisation. Tout s’intègre naturellement, même si la multiplication des menus et des arbres de compétences peut demander un temps d’adaptation. Avec ce système de transition entre les âges, Civilization 7 offre des parties plus dynamiques et stratégiques, où chaque choix influence profondément le déroulement de la partie. Un véritable vent de fraîcheur pour la saga !

La guerre est inévitable 

Malgré la grande importance de la diplomatie, la guerre a toujours une place prépondérante au sein de ce Civilization 7. L’une des autres très grandes nouveautés est l’introduction des Commandants d’Armée et de Marine. Ces unités spéciales permettent de regrouper jusqu’à sept unités sur une seule case, ce qui réduit considérablement le micromanagement. Plutôt que de devoir gérer une multitude de troupes dispersées, chaque commandant agit comme un point de contrôle, rendant le combat plus fluide et plus lisible.

En plus de cette simplification, les commandants disposent d’une zone d’influence qui booste les unités voisines. Cela ajoute une nouvelle dimension tactique : bien positionner un commandant peut faire basculer l’issue d’un affrontement. C’est le jour et la nuit par rapport aux précédents épisodes, où l’on accumulait rapidement des unités disparates un peu partout sur la carte. Ici, en un clin d'œil, on accède à une véritable armée, regroupant de nombreuses unités en son sein. Cela permet de réagir plus facilement et rapidement aux agressions des voisins. Cela donne aussi la possibilité de spécialiser des armées entières avec les mêmes types d’unités. 

Du combat plus agréable

Les commandants ne sont pas seulement là pour alléger la gestion des unités. Si Ils sont coûteux à produire, ils sont aussi redoutablement efficaces en combat. Ils gagnent en expérience à mesure qu’ils participent à des batailles, débloquant un arbre de compétences dédié. Ce système permet de spécialiser chaque commandant en fonction des besoins du joueur. Besoin de mater une rébellion dans une colonie lointaine ? Mieux vaut développer des compétences adaptées à la gestion des troubles internes.

C’est vraiment un plaisir quand on aime la stratégie car tout semble prendre plus d’ampleur. Grâce à ce système, ce nouvel épisode  offre une approche militaire plus fluide et plus tactique. Les armées sont mieux organisées, la carte reste lisible, et chaque décision militaire a un réel impact. Ce changement transforme la manière de jouer la guerre. Il ne s’agit plus seulement d’empiler des unités, mais de créer des forces bien structurées, menées par des leaders capables d’influencer le cours des batailles. C’est aussi plus réaliste, car un chef de guerre peut vraiment changer le cours d’une bataille. Les exemples sont nombreux dans l’histoire humaine. C’est un excellent choix quand on sait à quel point le combat était finalement le point faible de la saga. Merci Civilization 7.

Un jeu de toute beauté

Au-delà du gameplay pur, difficile de parler de Civilization 7 sans parler de sa direction artistique et de sa beauté. Visuellement, le titre marque un vrai retour aux sources. Son style graphique se rapproche davantage de Civilization 5, souvent considéré comme le plus joli de la série. Un choix qui tranche avec l’esthétique plus colorée et cartoonesque du dernier jeu en date. L’un des plus gros changements se voit dans l’évolution des villes. Elles ne sont plus simplement des amas de bâtiments statiques. À mesure qu’elles s’étendent, elles se développent de façon plus naturelle et organique, occupant progressivement les hexagones adjacents.

C’est tout simplement sublime ! Il arrive souvent de se perdre au-dessus d’une ville juste pour profiter du panorama. D’autant plus que les cartes elles-mêmes réservent bien des surprises et ne sont jamais identiques d’une partie à l’autre, grâce à un système entièrement aléatoire. Le jeu propose même, dans les options de début de partie, la possibilité de modifier certains paramètres pour influencer le rendu du terrain. Du classique, mais toujours apprécié, avec des choix comme continents, archipels, fractale, et bien d’autres. Il est aussi possible d’ajuster la taille de la carte : plus elle est grande, plus elle permet d’intégrer une diversité de biomes, rendant chaque map encore plus belle.

Une vraie identité visuelle pour Civilization 7

Enfin, chaque extension donne à la ville une véritable identité visuelle, avec des places publiques, des infrastructures distinctes et une architecture évolutive. Ce souci du détail renforce l’immersion et donne l’impression de voir un véritable empire en pleine expansion. L’évolution des villes ne s’arrête pas à leur taille. À chaque changement d’ère, l’architecture se transforme, reflétant les évolutions culturelles et technologiques.

Une ville qui semblait médiévale dans l’Antiquité peut devenir un centre urbain dynamique à l’ère de l’Exploration, avant d’adopter un visage résolument moderne. Firaxis semble avoir réussi son pari : capturer l'essence d'une civilisation qui grandit au fil de l’histoire, en ajoutant des couches culturelles et architecturales distinctes à chaque période au sein des villes. Quel plaisir d'admirer notre noble capitale égyptienne antique prendre des allures arabisantes lors du passage à l'âge suivant… Si l’on ajoute à cela une bande-son tout simplement magistrale, fidèle à la tradition de la saga, ainsi qu’un travail audio de grande qualité, que ce soit l’ambiance sonore en survolant une forêt tropicale ou un désert, on obtient un jeu qui est un vrai bijou.